1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

jeudi 31 mai 2012

[COMMENT J'AI APPRIS À SAUVER DES VIES ]




J’ai déjà sauvé une vie. Certes, en lui cassant une ou deux côtes au passage. Mais elle a survécu. Et pourtant, je ne suis ni sapeur-pompier, ni médecin, ni étudiante en médecine ou en quelconque relation avec cette science.

Pour être honnête, la personne sauvée était un mannequin, et lui faire un massage thoracique  faisait partie de mon examen final. Comme 75 000 personnes chaque année, j’ai en effet appris les premiers gestes de secours avec les sapeurs-pompiers de France.

Une formation indispensable, qui devrait être enseignée dans toutes les écoles. Certes, la loi de modernisation du 13 août 2004 dit que le citoyen est le premier maillon de la chaîne des secours, mais encore faut-il savoir quoi faire ! Franchement, cela ne vous est jamais arrivé de vous brûler en sortant un plat du four ? D’assister à la chute -sans aucune grâce-de votre conjoint dans un superbe vol plané à partir d’un escabeau ? De vous projeter, en 2 secondes, dans un scénario digne d’un épisode d’ « Urgences » en voyant votre bébé s’étrangler ? Moi si. Et à part respirer un grand coup ou paniquer (au choix), appeler le 18 selon le degré de gravité apparente, je me sentais démunie. Ajoutez à cela un chiffre : 12 000. Soit le nombre de morts chaque année à cause d’un accident domestique.  Et là, vous vous retrouverez comme moi, à toquer chez les sapeurs-pompiers pour apprendre le BA-BA des secours.

Pourquoi chez eux ? D’abord, je les avais vus faire une session d’initiation dans un centre commercial proche, délivrant au passage des conseils de préventions judicieux à l’approche des vacances.   Ensuite, parce qu’ils prennent en charge plus de 3 millions de personnes par an. Donc côté gestes d’urgence, c’est une litote de dire qu’ils s’y connaissent.

Pendant une dizaine d’heure,  deux moniteurs sapeurs-pompiers nous donc appris à avoir le bon réflexe pour sauver une vie. Le tout avec pédagogie, une pointe d’humour, un regard attentif  et correcteur sur nos gestes d’apprenants, tout en transmettant des messages de prévention.

Au cours d’une pause, j’ai aussi découvert qu’enseigner les premiers secours était sacrément sérieux. C’est tout un système pyramidal : le grand public est formé par des moniteurs, eux-mêmes formés par des instructeurs sapeurs-pompiers, eux-mêmes formés par une équipe de « super instructeurs » : l’équipe pédagogique nationale de leur Fédération, chargée de veiller en plus à leur formation continue. Parce que, régulièrement, les formateurs sapeurs-pompiers  se mettent à la page des avancées médicales, en suivant des recyclages.  Ajoutez à cela 91 unions départementales de sapeurs-pompiers agréées, via leur Fédération nationale, qui organisent 8 500 sessions par an, un Observatoire national du secourisme, deux ministères -Santé et Intérieur-  et d’autres organismes enseignants et vous aurez une  idée du monde qui se démène pour que le  citoyen lambda que je suis puisse participer, à sa mesure, à sauver des vies en attendant que les secours arrivent.

En sortant, diplôme PSC1 en poche, j’ai téléchargé sur mon Iphone l’application « Urgence !» recommandée par les Sapeurs-pompiers. Histoire de réviser régulièrement. 
En complément, les sapeurs-pompiers nous ont parlé de formations spécifiques concernant les risques liés au travail et à son entreprise. « Sauveteur secouriste au travail » : tout un programme  que suivent 16 000 personnes par an, formées par les sapeurs-pompiers.  Une autre voie pour prévenir les risques liés au travail. Je me suis déjà inscrite à la prochaine session. 

MHC

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