1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 4 juin 2012

[D'OÙ VIENNENT NOS BRANCARDS ?]





En toute rigueur étymologique, brancard, attesté en français vers 1535, venu du normand branque (branche), désigne seulement l’un des bras (aujourd’hui appelé hampe, de l’anglais handle) du brancard.
C’est donc par extension qu’il en est venu à désigner ce matériel lui-même, destiné au transport de blessés ou de malades, et qui comprend donc deux « branches ». Au fait, pour un premier secours improvisé, loin de tout, n’enseigne-t-on pas la confection d’un brancard avec deux branches d’arbre enfilées dans les manches ramenées à l’intérieur de vêtements solides et fermés, servant de toile ?
Pourquoi brancard s’imposa-t-il, jusqu’à prendre le dessus sur  civière, pourtant installé bien avant lui en français (1250) ? Sans doute parce qu’il donna trois dérivés : brancardier (en 1600), brancarder (1877), brancardage (1900), alors que civière, « peut-être issu, disent les dictionnaires, du latin populaire cibaria » (qui signifiait « sac à provisions »…), est resté stérile. Au XVIIe siècle, il fut même employé dans des contextes peu valorisants. Ainsi alla-t-on jusqu’à en faire un « brancard pour le transport du fumier » ! 
Revanche désormais pour civière 
médiatiquement, il semble que ce substantif fasse plus distingué que brancard, surtout pour s’appliquer au moderne ensemble litière et dispositif roulant (chariot) à plusieurs positions. (Les plus anciens d’entre nous se souviendront du temps où il fallait toujours brancarder à bras, jusqu’à hisser les victimes dans les VSAB.)

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