1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 2 juillet 2012

[ ASPHYXIE ]


Ce nom, attesté en 1740 — du grec a (préfixe privatif) et sphuxis, « pouls » —, désigna d’abord, conformément à son étymologie, « la mort par arrêt des battements du cœur » ; puis, à partir de 1880, un « état pathologique déterminé par le ralentissement ou l’arrêt de la respiration » (Grand Robert).

De 1900 aux années 60, l’asphyxie demeura la deuxième cause d’intervention des sapeurs-pompiers français, après les incendies. Les seuls à traiter — sur place — les intoxiqués, les noyés, les électrisés, etc. Leurs moyens : d’abord, des techniques purement manuelles, puis mécaniques ; ensuite, avec carbogène et oxygène, à l’aide d’inhalateurs et d’insufflateurs. Qui se souvient du célèbre Guide du secouriste spécialisé dans les soins aux asphyxiés, par le médecin général Cot ? Qui, même, se souvient de l’oxyranimateur (pression/dépression), porté au pinacle entre 1965 et 1975, puis abandonné au profit de simples ballons adaptés ?  

Longtemps les appareils eurent leur place dans les fourgons d’incendie, avant la mise en service, vers 1940, de « voitures de secours aux asphyxiés ». Avec l’extension de l’activité secouriste des années 1970 (secours routier notamment), on en arriva aux « véhicules de secours aux asphyxiés et blessés ». Appellation officielle jusqu’à la norme de 2001, qui consacra les actuels « véhicules de secours et d’assistance aux victimes ». 

Le terme asphyxie, toujours médicalement exact, est d’ailleurs passé aux oubliettes : c’est une détresse vitale.

BL

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