1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

jeudi 5 juillet 2012

[ LA PETITE HISTOIRE DES GESTES QUI SAUVENT ]


Dans les années 60, il existe une  centaine de méthodes de respiration artificielle ! Bien sûr, certaines d'entre elles sont reconnues et universellement adoptées. On peut se rappeler aisément, pour les méthodes manuelles de respiration artificielle, du procédé du Docteur H.E. Sylvester,apparue dès 1858 en Angleterre, qui place la victime sur le dos contrairement aux méthodes du Docteur E.A.Schafer  et du Colonel H.Nielsen qui la place sur le ventre bien plat.  Ces dernières sont aussi un peu plus récentes : 1914 et 1932. 

Ce sont les plus utilisées en France dans la première partie du XXe siècle. Mais nous pourrions citer aussi les méthodes Van Hasselt de 1857, Jellinek de 1934, Emerson en 1950…La méthode de Laborde créée en 1931, qui consister à effectuer des tractions de la langue de la victime, eu son succès elle aussi.

Des méthodes mécaniques en parallèle se développèrent dans les années 50 en France. On utilise le célèbre appareil du Docteur Cot (le Manuel du sauveteur spécialiste le montre comme une référence toujours en 1955) mais aussi celui de Panis (homologué en France en 1956) pour ne citer que ceux-ci. Ces deux appareils de respiration artificielle ont pour but  tous deux  la compression du thorax  par des mouvements répétitifs.

On travaille toujours aussi sur les appareils d’inhalation  à cette période. Le congrès médical international de réanimation en 1961 est la preuve de la réflexion intense qui eut lieu. A la Fédération, le Médecin-Général Genaud, conseiller technique, suit de près cette émulation.

Malgré cette multitude de méthodes, le secours aux asphyxiés n’est pas aussi efficace qu’on le souhaiterait. Deux nécessités vitales qui font défaut sont mises en évidence : la rapidité des secours (pour cela, les appareils de réanimation ne sont pas efficaces) et la nécessité d’une méthode unique. 

Ce sont les américains, par le biais des publications de l’ILCOR (International Liaison Committee on Rescucitation), qui apporteront la solution. Notre appareil respiratoire est le moyen le plus rapide pour  effectuer une respiration artificielle. C’est une véritable machine pneumatique ! A  partir de cette réflexion, on adopte une méthode unique en France : le bouche à bouche. La Croix Rouge propose des formations. Les sapeurs-pompiers y accèdent. Le Ministère de l’Intérieur en 1965 répartie des mannequins pour l’enseignement du bouche à bouche, du bouche à nez et du massage cardiaque externe. 

C’est ainsi que les gestes de premiers secours actuels sont nés. Fruit d’une riche mais aussi laborieuse réflexion dans le monde entier, ils sont aujourd’hui universels. 

Il ne reste plus qu’à prendre conscience que ces gestes qui sauvent ne seront totalement efficaces que lorsque tout le monde seront les pratiquer. Alors formez-vous aux gestes qui sauvent ! Avoir le bon réflexe peut sauver une vie !

ASB

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