1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

mercredi 4 juillet 2012

[ UN MÊME CŒUR PAR DELÀ L’OCÉAN ]


Pompiers américains et français : un même cœur !
En apparence, tout les sépare : un océan de culture, d’histoire et de civilisation. 
Ceux qui se réfèrent à Benjamin Franklin en 1736 et ceux qui trouvent leur origine dans les vigiles de Rome, avant la naissance du Christ ; ceux qui ont des tenues de hockeyeurs sur glace, et ceux qui ont de sobres tenues de style militaire ; ceux qui ont des casques aérodynamiques fuselés comme des avions, et ceux qui ont des casques intégraux brillants comme une peau de locomotive ; ceux qui ont des camions garnis comme des sapins de Noël, aux formes psychédéliques et ceux qui ont des véhicules très sages commençant juste à se délurer. 

Ceux que l’on voit ingénieux, fatigués et héroïques comme Steve Mac Queen (La tour infernale), gaffeurs et hyperactifs comme Charlie Chaplin (Charlot pompier), tragiques comme Kurt Russel (Backdraft), sérieux et  compassés comme Travolta (Le piège de feu)  et ceux qu’on voit sentimentaux et empêtrés dans leur quotidien de cœur d’artichaut (SOS 18) ou criant « Youpi ! » en voyant dans la nuit une auréole orangée indiquant un gros feu (Dans un camion rouge) ou cherchant la gaudriole (18) ; ceux qui sont de beaux poupons bodybuildés dévorant des « triple cheeseburgers » et ceux, narcissiques, qui suivent un régime diététique pour garder la ligne ; ceux qui sont décontractés et s’entraînent sur des allures de Rock n’Roll et ceux qui se mettent au garde à vous et doivent obéir à des ordres d’adjudants de compagnie ; ceux qui ont une cloche tintinnabulante pour signaler leur passage et ceux qui ont un Pim-Pom qui signifierait « Tiens bon » ; ceux qui ont un dalmatien comme mascotte et ceux qui arborent une  «  pucelle  »  comme signe distinctif.

Il y a ceux  qui font «  les attaques à l’ américaine »  lors des incendies de maison ou de forêt, c’est-à-dire en essayant d’isoler le feu, de le priver de carburant et de le noyer sous des tonnes d’eau pour mieux l’éteindre, parce qu’ils considèrent qu’une maison (souvent en bois) n’a pas d’autre valeur que celle d’abriter ses occupants et que le feu fait du bien à l’environnement en aidant au renouvellement végétal et il y ceux qui estiment qu’il faut entrer au cœur du sinistre au plus près du foyer pour mieux l’éteindre, pour éviter sa propagation parce qu’une maison, c’est un bien que l’on se transmet de parents à enfants et que ça a une valeur sentimentale au delà de la simple valeur marchande, et qu’une forêt dans un petit pays est mêlée à des habitations, à des cultures, à des biens d’équipement et constitue un patrimoine qu’il convient de préserver pour la beauté des paysages. 

Il y a ceux qui s’organisent avec pragmatisme, sans œillères, dans le seul but que le service rendu soit source de bénéfices marchands et ceux qui prennent un engagement  pour se mettre au service de leurs concitoyens. Il y a ceux qui ont des professionnels  (plus de 300 000) très spécialisés, très entrainés dans les grandes villes et des bénévoles dans les campagnes faisant peu d’interventions (incendies, inondations, désincarcérations), protégeant 39% de la population et considérés comme faisant économiser 37,2 milliards d’euros aux collectivités territoriales américaines et ceux qui ont un modèle basé sur la  complémentarité entre professionnels (40 000) et volontaires (200 000), volontaires qui font beaucoup d’interventions (avec le secours à personnes), protègent 65% de la population et coûtent toujours, toujours trop cher d'après les collectivités.

Il y aurait encore beaucoup d’autres différences à rapporter.
Mais entre les pompiers américains et français, il y a surtout beaucoup de respect, pour l’immense héroïsme des uns (les 343 pompiers New-Yorkais partis au sacrifice dans les Twin Towers), leur hyper-technicité, leur engagement généreux, et pour les valeurs d’Universalité, d’Egalité des autres avec un modèle unique basé sur une parfaite complémentarité et  mêmes compétences entre professionnels et volontaires et pour leurs capacités uniques à se mobiliser dans leurs pays ou à l’étranger pour des secours et des renforts en cas de crise. Il y a la soif de se connaître, de se rencontrer, d’échanger des idées,  des expériences  et de l’amitié (que de jumelages existent entre pompiers américains et français) ; il y a surtout une  même finalité  entre ceux qui au delà des frontières, par dessus l’Atlantique vivent les uns et les autres dévoués, courageux dans l’abnégation mise au service d’un groupe, pour faire reculer pied à pied le malheur, la fatalité, le fléau, la calamité : ce sont les mêmes ! Ils se comprennent au premier regard ! Ils sont frères ! Frères du monde, frères d’une même famille : l’humanisme !

Bonne fête nationale aux Pompiers américains !

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