1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

vendredi 17 août 2012

[ ETHIQUE ET VALEURS DES SAPEURS-POMPIERS]



Tout au long des pages de ce blog, on a raconté les origines de la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers de France, sa fondation, ses buts notamment de porter la voix des sapeurs-pompiers de France, de construire entre eux un faisceau fraternel. On a raconté, aussi, comment poussée par une association concurrente, l’Union Nationale, la jeune Fédération, après l’avoir intégrée s’était mise à fédérer les sapeurs-pompiers de tout grade et de toute union départementale et comment cet effort de fédérer était toujours d’actualité pour regrouper la totalité des sapeurs-pompiers de France, comment elle était parvenue à compter l’adhésion de 85% des pompiers actifs, la totalité des jeunes sapeurs-pompiers et une grande majorité des vétérans.
On a raconté également que  100% des sapeurs-pompiers de France étaient bénéficiaires de la Fédération et de son réseau national et local associatif (Œuvre des pupilles, fonds de solidarité, assurances complémentaires contractées par les Unions Départementales) et que tous reconnaissaient, parfois avec colère car ils ne le voulaient pas, qu’elle parlait au nom de tous les pompiers. On a raconté, enfin, que dès le début de son existence  la Fédération avait bénéficié de la considération des plus hautes autorités de l’Etat, la reconnaissant comme l’instance nationale représentative des sapeurs-pompiers et capable de parler et de s’engager en leur nom.

Plusieurs actes forts écrits illustrent, entre autres, cette assertion :

  • La reconnaissance d’utilité publique accordée en 1928, par le Conseil d’Etat,  à l’Œuvre des Pupilles,  pour s’occuper au nom de la Nation des enfants de ceux qui étaient morts au feu ;
  • La citation à l’ordre de la Nation de la Fédération, en 1947, pour les faits héroïques et de résistance, pratiqués pendant la seconde guerre mondiale par les sapeurs-pompiers de France ;
  • Le décret de 1981 qui confie à la Fédération Nationale la tutelle et la formation des Jeunes Sapeurs-Pompiers ;
  • La reconnaissance de la Fédération par la loi du 22 juillet 2011 pour représenter les sapeurs-pompiers de France et en cette qualité de représentation  de leur ensemble, l’habilitation à œuvrer, par exemple, à l’élaboration de la charte des sapeurs-pompiers volontaires.
Cette dernière reconnaissance législative est lourde de sens car elle donne droit à la prétention légitime de la Fédération, au regard de son histoire, de l’objet de ses statuts, de la reconnaissance de ses pairs et de la reconnaissance de l’Etat et des instances nationales des élus, à être le gardien tutélaire de l’éthique des sapeurs-pompiers de France. 

Déjà la Fédération, par le contrat national juridique, soutient les sapeurs-pommiers de France dans les grands procès où ils sont mis en cause (Furiani, le Tunnel du Mont Blanc, Huez, Arles etc.), déjà une juridiction correctionnelle a reconnu son droit à se porter partie civile au nom de l’honneur des sapeurs-pompiers, déjà la Fédération est portée en tant que telle, dans nombre de textes règlementaires, pour représenter tous les sapeurs-pompiers (Conseil d’Administration de la Prestation de Fidélisation et de reconnaissance, Conseil national de la sécurité civile, Conseil national  des Sapeurs-Pompiers Volontaires etc.) ses unions départementales pour représenter les sapeurs-pompiers du département (conseil d’administration du SDIS), déjà elle est détentrice légale de l’identité des sapeurs-pompiers de France, des marques commerciales qui y sont attachées et de tous ses dérivés et protège par tous moyens légaux l’utilisation de ces marques, déjà la Fédération veille sur la toile, dans les médias au bon renom des sapeurs-pompiers de France et au respect des valeurs, de la Nation et de La République  qui y sont attachées, notamment celles de respect de l’Homme, de modernité et d’humanisme, et n’hésite pas à ester en justice contre ceux qui y porteraient atteinte, le cas échéant ; mais disons-le, jusqu’à la loi du 21 juillet 2011, ce rôle s’apparentait plutôt à un rite incantatoire, relevant de l’auto- revendication non remise en cause parce qu’elle faisait partie des us qui ont force de loi.

Indubitablement, un nouveau pallier est franchi. Il est important, parce qu’au-delà de la justice de notre pays, au-delà des instances disciplinaires qui ne convient nullement de remplacer, seule une instance constituée de sapeurs-pompiers, parlant en leur nom, reconnue comme telle peut donner son jugement, non pas sur des fautes constituées mais sur ce bien immatériel, sans prix qui est l’honneur des sapeurs-pompiers de France, de ces hommes et de ces femmes qui s’engagent et donnent le meilleur et l’essentiel d’eux-mêmes pour les autres, sur ces fautes terribles impardonnables car elles sont perpétrées contre l’Esprit qui est l’âme commune de tous ceux qui vont ensemble au secours des autres.  Et cela si ça n’a pas de prix, ça a une valeur inestimable !

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