1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

jeudi 2 août 2012

[LE PLAN ROUGE]

N’oublions pas…       Le Plan Rouge.

Créé en 1978 par les Sapeurs-Pompiers de Paris, après des sinistres de grande importance, ce plan de secours a laissé la place en 2005 à une annexe du Plan Orsec, le Plan N.O.V.I. (nombreuses victimes).
Déclenché par le Préfet en présence de sinistres avec de nombreuses personnes impliquées, ce plan de secours départemental a permis d’adapter chaque territoire aux moyens dont il disposait en matière de partenaires de l’Aide Médicale d’Urgence mais aussi d’ambulanciers privés et d’associations de Sécurité Civile.

La structure reposait sur trois piliers :
            - unicité de commandement sur le site avec une filière incendie et une filière secours à personnes.
            -un Poste Médical Avancé permettant le conditionnement des victimes et le triage avant l’évacuation.
            - l’organisation rationnelle des moyens.

Mais l’intérêt de la préparation d’un Plan Rouge réside dans l’adaptation au terrain des notions de médecine de catastrophe. L’utilisation d’un langage commun avec une terminologie, une doctrine partagée par tous les acteurs du secours en situation de crise.
Le Plan Rouge a été le trait d’union entre une médecine d’urgence de tous les jours et une médecine de catastrophe pour laquelle les professionnels de médecine étaient préparés mais qui était loin du traitement d’un accident de bus ou d’un carambolage sur l’autoroute.
Le Plan Rouge a permis à chacun de conceptualiser une adéquation entre des besoins et des moyens et d’investir dans des matériels standardisés pouvant être mutualisés, évitant ainsi une politique trop onéreuse. Avant cela, les centres de secours investissaient dans du matériel qui ne servait que très peu. Cette nouvelle organisation des moyens a permis à chacun de s’équiper, par secteur et donc de rationnaliser l’achat de matériel.
Le Plan Rouge a permis aussi d’effectuer des recherches sur des techniques et des matériaux innovants s’adaptant à des terrains d’action différents.
Il a également donné la possibilité aux membres du S.S.S.M. d’utiliser leur quotidien en matière de secours à personnes et de l’adapter aux situations exceptionnelles, chacun d’entre eux étant conscient que l’on fait bien en situation de crise ce que l’on fait facilement au quotidien.

La mise en place du plan rouge est l’exemple type d’une philosophie sapeur-pompier. Cela a permis d’installer une véritable doctrine, un langage commun à tous les sapeurs-pompiers et acteurs des secours en cas d’afflux de victime. Cela également donné une structure, une ligne de conduite dans tous les départements de France. Le but étant, en cas de situation de secours à de nombreuses victimes, de gérer un maximum de cas avant le transport des victimes afin que l’arrivée à l’hôpital se passe le plus calmement possible.
Le plan rouge est devenu un véritable état d’esprit pour les sapeurs-pompiers qui l’applique de manière naturelle. Il n’était pas rare de voir un plan rouge déclenché après que les victimes eurent été évacuées !

Alors…n’oublions pas le Plan Rouge.

JYB








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire