1882-2012 : 130 ans aux côtés des sapeurs-pompiers !

A l'occasion de ses 130 années d'existence, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France vous invite à (re)découvrir les concepts et moments clés qui l'ont façonnée, et font d'elle aujourd'hui encore le socle toujours plus vivant pour tous les sapeurs-pompiers. Chaque jour de la semaine, un fait marquant de son histoire vous est proposé.

lundi 17 septembre 2012

[PAROLES DE CONGRES]



A propos de « reconnaissance »
Au 54e congrès, en 1938,  à Lyon, Edouard Herriot, maire de Lyon, député du Rhône, ministre, puis président du Conseil, ténor politique (radical) d’avant comme d’après guerre : « En terminant [mon discours], je veux relever ce qu’a dit le président de votre Fédération [cdt Jules Lerondeau]. Il a demandé pour vous une rosette de la Légion d’honneur. C’est bien peu d’ambition ! Quand on voit donner la rosette à des hommes d’affaires équivoques… quand on la voit devenir un moyen pour s’élever […], on peut donner moins à ceux qui méritent peu et donner plus à vous, les braves gens que vous êtes. »

Au 56e congrès (le premier d’après guerre), en 1946, à Paris, capitaine volontaire Strowski, bâtonnier de l’ordre des avocats de Pontivy (eh oui !) : « Le dernier épisode de ce film de cinq années [que nous venons de vivre], c’est la lutte contre les incendies et les explosions qui ont marqué les dernières heures d’occupation de la Wehrmacht battant en retraite. Nombre de cantonnements et d’entrepôts étaient abondamment garnis de caisses de dynamite, de bouteilles incendiaires ; des cordons de fulminate couraient le long des plafonds ; des fûts d’essence et de gas-oil étaient entassés à côté de bûchers ; enfin, des mitrailleuses, et jusqu’à des canons antichars, braqués à portée de ces foyers, pour stopper l’élan des sauveteurs qui tenteraient de combattre et d’étouffer le feu à sa source même. C’est dans cet enfer que les pompiers ont lutté, souffert, reçu des salves de mitrailleuse, et finalement triomphé. Ils ont préservé des quartiers entiers, ils ont sauvé une partie du patrimoine de la France. On leur a d’ailleurs distribué, assez parcimonieusement, du papier, lettres de félicitations et mentions honorables ; quelques-uns ont reçu des médailles banales. Ils n’attendent pas tant, et ils espèrent pourtant beaucoup mieux. »

 Au 99e congrès (Festival de l’image), en 1992, à Rouen, interviewé par  Flammèche - Quotidien du Congrès, Sylvain Joubert, metteur en scène, conteur, comédien (séries télévisées Ardéchois Cœur fidèle, L’Alerte rouge…), caporal volontaire saisonnier à Lamalou-les-Bains (Hérault) : « Quand je remarque comment, dans ce pays, sur quels critères, est “distribuée” la Légion d’honneur, je suis très choqué de ce que jamais d’obscurs pompiers volontaires ne la reçoivent. J’en ai vu, des camarades qui ont joué leur vie obscurément (dans tous les sens du terme), au fond d’un trou, avec sur les bras un type en train de crever. Où est-elle, leur Légion d’honneur ? Et ça, vous pouvez l’écrire, car c’est un pur scandale. »

BL

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